mercredi 26 décembre 2012

Me El Hadj Amadou Sall libéré


 

L'ancien ministre de la Justice, Me El Hadj Amadou Sall a été libéré mercredi en milieu de matinée, au lendemain de son interpellation pour des propos jugés offensants à l'endroit du chef de l'Etat, Macky Sall, a annoncé le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition).
Suite à son interpellation, Me Sall avait été placé en garde-à-vue, et avait passé la nuit de mardi à mercredi dans un commissariat dakarois.

Me Amadou Sall doit faire une déclaration à 12h devant le palais de Justice de Dakar, a-t-on appris auprès de responsables du PDS, confirmant ainsi sa libération.

Avocat de profession, Me Sall a été ministre de la Justice dans le gouvernement du président Abdoulaye Wade, dont il a été le porte-parole lors de la campagne électorale de février et mars derniers. 

mercredi 12 décembre 2012

Espagne : ses faux seins dissimulaient de la vraie cocaïne

Son arrivée à l'aéroport de Barcelone en provenance de Bogota n'est pas passée inaperçue auprès des douaniers. La police espagnole a annoncé mercredi avoir arrêté une femme qui portait près d'1,4 kilogramme de cocaïne dissimulé dans deux fausses prothèses mammaires.

Originaire du Panama, cette «mule» (en argot : transporteur de stupéfiants) d'un nouveau genre n'a pas ingéré la drogue mais a bien subi une opération de chirurgie.
«La détenue avait deux blessures ouvertes, des incisions, dans la partie inférieure de chaque sein», précise la police.

Des tâches de sang suspectes

Face aux «réponses imprécises» lors d'un contrôle de routine visant les «vols chauds», provenant de destinations sensibles, les agents ont découvert les blessures lors d'une fouille, après avoir constaté que la femme portait deux pansements de gaze «tachés de sang» sous chaque sein.

Ses premières justifications - une implantation de prothèses deux mois plus tôt - n'ont convaincu personne. Transférée à l'hôpital, elle a été opérée pour qu'on lui retire les deux prothèses. «Leur contenu a été soumis à des produits réactifs qui ont permis de déterminer qu'il s'agissait de cocaïne», conclut la police.

lundi 10 décembre 2012

Portrait du successeur de Serigne Mansour Sy Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Maktoum : Une lumière du savoir à cheval entre le spirituel et le temporel

A la disparition d’un Khalife Général, il revient à l’ainé de la famille d’assurer l’héritage. Si la tradition est respectée, Cheikh Tidiane Sy al Maktoum devrait, normalement, succéder à son frère Serigne Mansour Sy au Khalifat de Cheikh Ahmed Tidiane Chérif. Caricaturé « Marabout intellectuel », le Guide des Moustarchidines est un érudit hors norme, doublé d’un citoyen du monde. Plusieurs registres : intellectuel, social, théologique, politique et économique, caractérisent son parcours. Une dimension plurielle qui fait de lui le marabout le plus instruit de sa génération.

Portrait du successeur de Serigne Mansour Sy  Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Maktoum : Une lumière du savoir à cheval entre le spirituel et le temporel
A la seule évocation de son surnom « Al maktoum » (le Mystérieux), on se fait déjà une idée de cet homme multidimensionnel, à cheval entre le spirituel et le temporel. Car, Cheikh Tidiane Sy a fini d’incarner le prototype du guide religieux moderne.
Serigne Cheikh Ahmad Tidiane Sy Maktoum, tire un double privilège de son état-civil. La Tidjaniyya, confrérie soufie, est fondée par son homonyme, l’Algérien Aboul Abbas Ahmad At-Tidjani (1737-1815), puis largement propagée par son grand-père, El Hadji Malick Sy. Natif de Saint-Louis comme son père, Ababacar Sy, khalife des tidjanes de 1922 à 1957, dont il est le troisième fils, Serigne Cheikh Tidiane Sy est entré dans sa 86-ème année.
Son parcours atypique est celui d’un guide spirituel qui s’est affranchi du conservatisme, propre à l’islam au Sénégal, pour s’efforcer de se donner une identité propre à lui, celle d’un homme d’ouverture.
Dans sa formation spirituelle, Cheikh Ahmad Tidiane Maktoum revendique “une fidélité sans faille aux enseignements de Serigne Babacar Sy”, son père qu’il prend pour “seul et unique maître spirituel”.
Après avoir parfait sa maitrise des sciences coraniques auprès de Serigne Saybatou Fall et Serigne Alioune Guèye, en compagnie de son frère aîné Serigne Mansour Sy, Cheikh a fait un passage entre les mains de son oncle paternel El-Hadji Abdoul Aziz Sy, qui lui enseigna, notamment, des leçons de diction. Ils ont vécu ensemble à Guinguinéo (centre).
Très tôt, il s’est fait remarquer par sa précocité intellectuelle. Déjà à l’âge de14 ans, il a bouclé prématurément les cycles inférieur et moyen des études islamiques. A 16 ans, il publie son premier livre : “Les vices des marabouts”. Plus tard, il écrivit “L’inconnu de la nation sénégalaise : El-Hadji Malick Sy”. A la trentaine, il effectue son premier voyage à Paris où il vit, bien plus tard pendant cinq ans, une sorte d’exil.
Révolutionnaire dans l’âme, Serigne Cheikh Tidiane a tenté de réformer son entourage familial. Il installe par exemple le téléphone pour son père Serigne Babacar Sy. Last but not least, il commence à habituer son monde au port de la tenue occidentale et aux apparitions publiques.
Malgré son jeune âge, Cheikh joue les premiers rôles dans l’entourage de son père. Aux toutes dernières années du califat de Serigne Babacar, il animait, sur sa désignation, le Gamou, et il était l’interlocuteur des dahiras (cercles de talibés) et des délégations officielles. Une maturité qui lui permet déjà d’être en contact avec les hommes politiques avec qui d’ailleurs, les relations évoluent en dents de scie. Il fut le fondateur du Parti de la solidarité sénégalaise et devint un grand opposant de Senghor. En 1959, la contestation des résultats électoraux, jugés “tronqués” par le PS et le PAI (gauche) vaudra à Cheikh un séjour carcéral.
Plus tard, Senghor le nomme ambassadeur au Caire auprès de la République arabe unie (Egypte et Syrie). Mais, les autorités françaises et certains membres de l’entourage de Senghor voyaient en lui une menace. Du coup, des complots furent fomentés pour écarter le marabout-ambassadeur, devenu très proche des milieux arabo-musulmans” avec lesquels il développait la coopération culturelle en faisant venir des milliers d’ouvrages à destination des arabisants sénégalais.
Mystique, intellectuel et politique, Cheikh Tidiane n’en était pas moins la figure de l’homme d’affaires. Producteur d’arachides dans le Saloum (centre), il s’est ensuite intéressé à l’industrie (huilerie et tomate conservée) avant de devenir actionnaire majoritaire dans l’unique cimenterie du pays à l’époque, la SOCOCIM à Rufisque. Sa brouille avec le régime d’Abdou Diouf lui vaudra bien des ennuis dans ce portefeuille.
Atteint par le poids de l’âge, Serigne Cheikh est confiné dans une retraite spirituelle, et ses apparitions publiques se font très rares, se réduisant uniquement à la célébration de la nuit de la naissance du Prophète Mouhammed (Psl).
Depuis près d’une décennie, le Cheikh célèbre le Gamou, seul avec ses fidèles aux Champ des courses de Tivaouane, (92 Km) de Dakar, parallèlement à celui de ses frères.

BIOGRAPHIE DE SEYID CHEIKH TIDIANE SY AL MAKTOUM

Serigne Cheikh Ahmad Tidiane Sy Maktoum tire un double privilège de son état-civil. La Tidjaniyya, confrérie soufie, est fondée par son homonyme, l'Algérien Aboul Abbas Ahmad At-Tidjani (1737-1815), puis largement propagée par son grand-père, El Hadji Malick Sy, hagiographe du prophète Mohamed (PSL).





Natif de Saint-Louis comme son père, Ababacar Sy, khalife des tidjanes de 1922 à 1957, dont il est le troisième fils, Serigne Cheikh Tidiane Sy est entré dans sa 83-ème année. Il laisse apparaître le parcours d'un guide spirituel qui s'est affranchi du conservatisme, propre à l'islam au Sénégal, pour s'efforcer de se donner une identité propre à lui, celle d'un homme d'ouverture.

Au-delà de la considération tirée de son ascendance (descendant d'El-Hadji Malick Sy, de l'almamy du Rip et du Bour Sine), son influence dans les milieux musulmans sénégalais est le résultat de son itinéraire personnel. Très tôt, Serigne Cheikh Tidiane a tenté de réformer son entourage familial. Il installe le téléphone pour le khalife et commence à habituer son monde au port de la tenue dite occidentale et aux apparitions publiques, le chef décoiffé. Cette ouverture suscite des controverses. Par exemple, chez les religieux, le bonnet est un élément du complet. Au cours d'une causerie religieuse, le 26 mai 1950 à Tivaouane, le jeune marabout soutenait : “La religion ne doit pas rendre neutre son sujet aux travaux de réforme mondiale. (…) Apprendre ses devoirs religieux et les mettre en pratique n'exclut nullement les travaux manuels et d'esprit qui conduisent à l'amélioration du sort de l'humanité. C'est là un autre champ qu'il ne faut pas fuir pour aucun prétexte”. Plusieurs registres, intellectuel, social, théologique, politique et économique, caractérisent son parcours. Cette dimension plurielle marque ses conférences publiques ou sa causerie à l'occasion de la commémoration de la naissance du prophète Mohamed (571-622). D'ailleurs, depuis près d'une décennie, le cheikh la célèbre, seul avec ses fidèles aux Champ des courses de Tivaouane (92 Km). Ce Gamou est le troisième organisé, concurremment, à côté de celui de ses frères et celui de ses cousins. La première scission date du début des années 50, suite à un conflit entre Khalifa Babacar et ses demi-frères.

Cette vielle division est intervenue un demi-siècle après le lancement par El-Hadji Malick Sy de la nouvelle impulsion qu'il a apportée à l'anniversaire de la « Mawlidi nabi », en le célébrant avec le « Bourda », le chef-d'oeuvre de Mohamed Bouchri. Ce sont des écrits panégyriques sur le prophète chantés sur une décade avant la veille du Gamou. Le jour-j, les conférenciers de ces trois pôles commentent le « Khilasu Zahab » ou « Mimiya », oeuvre majeure de leur aïeul sur la vie du prophète.
Tivaouane est l'attraction des musulmans sénégalais à l'occasion de la célébration du Maouloud. Cette commémoration de la naissance du prophète Mohamed (PSL), la 106-ème édition dans la ville depuis qu'elle a été lancée par El-Hadji Malick Sy. L'avènement de ce savant et mystique (1855-1922) a été annoncé par El-Hadji Oumar Foutiyou Tall comme son successeur à la tête de la Tijaniyya.
Dans sa formation spirituelle, Cheikh Ahmad Tidiane Maktoum revendique “une fidélité sans faille aux enseignements de Serigne Babacar Sy”, son père qu'il prend pour “seul et unique maître spirituel”. Toutefois, il ne cache pas une pleine admiration pour son formateur Serigne Alioune Guèye, ainsi qu'il aime à citer ses autres professeurs de sciences islamiques, l'imam Moussa Niang et Chaybatou Fall. Aussi, rappelle-t-il souvent son passage entre les mains de son oncle paternel El-Hadji Abdoul Aziz Sy et des leçons de diction de ce savant et pédagogue de renom. Ils ont vécu ensemble à Guinguinéo (centre). L'écho des cantiques de Dabbah retentit encore au Sénégal, 10 ans après sa disparition.
Les contemporains de Cheikh Tidiane Maktoum à Tivaouane retiennent de lui “un apprenant surdoué”, un talibé qui récitait sans anicroche ses leçons alors qu'il revenait d'autres occupations pendant que ses camarades apprenaient. Déjà à l'âge de14 ans, il a bouclé prématurément les cycles inférieur et moyen des études islamiques. A 16 ans, il publie son premier livre : “Les vices des marabouts”. Plus tard, il écrivit “L'inconnu de la nation sénégalaise : El-Hadji Malick Sy”. A la trentaine, il effectue son premier voyage à Paris où il vit, bien plus tard pendant cinq ans, une sorte d'exil.
Cette précocité intellectuelle fait lui qu'il joue les premiers rôles dans l'entourage de son père. Aux toutes dernières années du califat de Serigne Babacar, Cheikh animait, sur sa désignation, le Gamou et il était l'interlocuteur des dahiras (cercles de talibés) et des délégations officielles. En ce moment, comme aujourd'hui d'ailleurs, la famille d'El-Hadji Malick Sy, était en conflit. Après le rappel à Dieu du défunt khalife, Serigne Cheikh se sert de cette influence auprès de son père et de son aura propre auprès des muqqadams (dignitaires) et des fidèles pour revendiquer la légitimité dans la succession. Et depuis, il n'a pas lâché prise !
Cette maturité le met en contact avec les hommes politiques avec qui d'ailleurs les relations évoluent en dents de scie. Il fut le fondateur du Parti de la solidarité sénégalaise (PSS, opposition à Senghor), avec divers politiques notamment Ibrahima Seydou Ndao et Me Moustapha Wade, ainsi que le marabout Cheikh Ibrahima Niasse. En 1959, la contestation de résultats électoraux jugés “tronqués” par le PSS et le PAI (gauche) vaudra à Cheikh un séjour carcéral.
Des années plus tard, Senghor le nomme ambassadeur au Caire auprès de la République arabe unie (Egypte et Syrie). La fin ne fut pas prospère. Aux accusations de “fautes de gestion” se mêlent celles d'un “approchement inquiétant avec les milieux arabo-musulmans”. L'inquiétude venait surtout des autorités françaises et des pro-Français dans l'entourage de Senghor. Un fait : le marabout-ambassadeur développait la coopération culturelle et faisait venir des milliers d'ouvrages à destination des arabisants sénégalais.
“Au risque de me répéter, je vous rappelle que votre rôle est avant tout d'étudier et d'organiser la nature qui est en nous et hors de nous, pour l'avènement de la justice, de la bonté et de la paix”, déclarait-il au cours d'une conférence religieuse, en mai 1961 à Rufisque.
Avec les régimes successifs avant et après l'indépendance, son parcours politique est parsemé de contacts et de distances. Mais, chez les intellectuels notamment les lettrés en arabe, Serigne Cheikh Tidiane incarne le renouveau dans l'islam au Sénégal. En 1955, le jeune marabout tidjane monte l'Association éducative islamique en même temps qu'il lance le journal « L'islam éternel ». Ainsi, multiplie-t-il les conférences thématiques sur l'islam, la société, la science, la culture et la politique. Son vieil auditoire se souvient de celle portant sur “Islam et négritude”.
“En lui, Cheikh Tidiane, s'est réalisée la double quête de l”'Insanoul kamil” (l'homme parfait) dans la perspective islamique : cet être spirituel qui vivra pour Dieu seulement en duo avec l'être terrestre qui travaillera et se battra comme s'il ne devra jamais quitter ce bas monde”, écrivait, dans le journal Le Monde islamique, octobre 1995, Cheikh Abdoulaye Dièye.
“Poète moi-même, j'ai déjà trop jeune été émerveillé par la pureté et l'originalité de son style et la noblesse que véhiculait sa poésie. Son tout est poème, finesse et intelligence et le perçoit bien à travers ses sorties. De son habillement à son gestuel en passant par son verbe évocateur”, ajoutait le défunt religieux et homme politique sénégalais.
Mystique, intellectuel et politique, Cheikh Tidiane garde à son tableau de chasse la figure de l'homme d'affaires. Producteur d'arachides dans le Saloum (centre), il s'est ensuite intéressé à l'industrie (huilerie et tomate conservée) avant de devenir actionnaire majoritaire dans l'unique cimenterie du pays à l'époque, la SOCOCIM à Rufisque. Sa brouille avec le régime d'Abdou Diouf lui vaudra bien des ennuis dans ce portefeuille. Aussi, sont évoqués ses intérêts passés dans les secteurs du transport.
Aujourd'hui, le poids de l'âge et l'étendue des responsabilités le confinent à plus de retrait que jamais. N'empêche, ses détracteurs voient toujours son inspiration à travers les manifestations du Dahira moustarchidin wal moustarchidati, le mouvement de jeunes dirigés par son fils Serigne Moustapha Sy. Serigne Cheikh est leur guide spirituel, même si lui-même être leur condisciple dans le legs de Khalifa Ababacar Sy.
Bacary Sambe, docteur en sciences politiques et chercheur à la Maison de l'Orient méditerranéen, Université Lumière Lyon2, relevait dans un article que “Cheikh Ahmed Tidiane Sy Maktoum fut, lui aussi, présenté par les éditions Dâr Makbat al-Hayat de Beyrouth en ces termes : 'il est actuellement parmi les hommes qui oeuvrent pour l'intérêt des musulmans et de l'humanité. Il bénéficie de l'estime et de l'amitié sincères de tous les leaders du monde arabe. Ils l'estiment pour sa vision, ses qualités humaines et sa sagesse politique”.
Dans une analyse datée de septembre 1995 consacrée aux relations entre l'islam et le monde occidental, suite à une appréciation positive du Prince Charles d'Angleterre sur la contribution de la religion musulmane dans le progrès de l'Europe, Cheikh Tidiane Sy le soutenait ainsi que “Ce n'est pas parce qu'il y a des incultes parmi les Occidentaux et des révoltés parmi les Musulmans que tout doit s'écrouler. Il faut aider les uns et les autres à être moins récalcitrants”.
Cependant, après le déclenchement de la guerre en Irak, par les forces anglo-américaines, le chef religieux sénégalais avait vivement protesté contre les divers soubassements de l'attaque armée. Le jeudi 15 mai 2003, à l'occasion du Gamou, il plaidait pour une réforme des systèmes internationaux. “Les systèmes financiers, politiques et religieux sont tous mal fichus. On ne peut pas mondialiser la bêtise ! Le constat d'échec des systèmes est patent. Ceux qui prônent la mondialisation, eux-mêmes, s'y perdent tous les jours”.
“L'homme est le premier projet de Dieu et sa dernière créature. A travers lui, le Seigneur témoigne de son omniscience que tout fidèle doit méditer. Le règne de l'aveuglement généralisé rend nécessaire pour le musulman un retour aux sources divines : Allah, le prophète et le coran. Tout ce qui peut sauver l'être humain, c'est sa détermination à prêter attention aux pouvoirs du Seigneur et Dieu a fait de son envoyé (le prophète Mohamed) un sol vierge pour l'avènement du coran”.
Au dernier Gamou, le 1er avril 2007, Serigne Cheikh Tidiane Sy Maktoum invité les adultes, en particulier les maîtres coraniques, à savoir “se comporter convenablement avec les enfants, à être gentils avec eux”. “Il y a en qui ne savent que gronder ou violenter les enfants alors que cela ne se fait pas. Tout comme il est formellement interdit, en islam, de transformer les enfants en mendiants errant en guenilles dans les rues. D'ailleurs, pour faire exaucer un voeu personnel, passons par les enfants”.
Serigne Cheikh, c'est surtout la maîtrise de la parabole comme méthode d'éducation allusive. Il la couple souvent avec l'humour ou la dérision. “Tâchez-vous d'apprendre l'arabe classique, la langue du prophète qui est aussi celle de l'au-delà parce qu'on n'y parlera ni le français ni je ne sais quoi”

 

Tivaoune en deuil


Tivaouane s’apprête à rendre un dernier hommage à Serigne Mansour Sy

- La cérémonie des funérailles de l’ancien Khalife général des Tidjanes, Serigne Mouhamadou Mansour Sy, démarre lundi à partir de 10 heures à Tivaouane (92 km), a annoncé Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amin, porte-parole de la famille d’Elhadji Malick Sy.
‘’Après l’enterrement dans une case qui se situe dans le domicile du disparu, en face de la zawiya de Seydi Ababacar Sy, le porte-parole, Serigne Abdou Aziz, a libéré l’assistance et annoncé le début des obsèques pour ce lundi à 10 heures’’,
 Le porte-parole s’exprimait suite à l’inhumation de Serigne Mansour Sy, peu après 5 heures 10. La prière mortuaire a été dirigée par Thierno Bachirou Mountaga Daha Tall, Khalife de la famille d’Elhadji Oumar Tall, lequel était le maître spirituel d’Elhadji Malick Sy.

La dépouille du marabout est arrivée à Tivaouane vers 4 heures 45, en provenance de l’Aéroport militaire de Ouakam, à Dakar. Elle a été réceptionnée en présence des proches du défunt et du président Macky Sall qui avait affrété un vol spécial pour le rapatriement du corps.

Considéré comme "le recteur de l’Université populaire de Tivaouane", Serigne Mansour Sy s’est éteint samedi soir à l'âge de 87 ans, à Paris (France) où il avait été évacué pour des soins médicaux. Ces quatre dernières années, sa santé avait décliné.

Plusieurs délégations politiques et religieuses sont attendues aux obsèques de l’ancien Khalife général des Tidjanes, dont celle du Gouvernement et du Parlement sénégalais, ainsi que celle du Maroc. Le fondateur de cette confrérie soufie, l'Algérien Cheikh Ahmed Tidjane Chérif, repose dans la ville marocaine de Fès.

Après l’inhumation de feu Serigne Mansour Sy, avant la prière du matin, Serigne Abdoul Aziz Sy s’est félicité du déplacement des disciples tidjanes et de leurs coreligionnaires. Il s’est aussi réjoui de la sérénité qui a prévalu et en a redemandé autant pour le reste de la journée.

Le porte-parole de l’ancien Khalife général a particulièrement relevé l’attention et l’accompagnement du chef de l’Etat, Macky Sall, lui témoignant toute la gratitude de la famille du disparu et de ses fidèles, pour tous les efforts qu’il a jusqu’ici consentis, avec son gouvernement.

‘’Le président Macky Sall s’est personnellement donné pour un suivi médical du Khalife, son évacuation en France et les dépenses afférentes’’, a-t-il souligné, indiquant que le chef de l’Etat s’est également chargé du rapatriement du corps, pour un coût de plus de 100 millions de francs CFA.

Demi-frère de feu Mouhamadou Mansour Sy, dont il était aussi son bras droit, Abdoul Aziz Al Amin (84), a rendu hommage au disparu, en revenant sur la vie et l’œuvre du guide, pour relever ses qualités humaines, intellectuelles et spirituelles.

Dimanche, vers 22 heures, les préparatifs de la dernière demeure de Serigne Mansour Sy avaient entraîné la foule et les correspondants de presse dans la confusion, au point d’annoncer, avant l’heure, l’arrivée et l’inhumation du défunt, au moment où le corps avait à peine quitté Paris.

Plus tard, Serigne Abdoul Aziz Sy a dû revenir sur cet incident pour rappeler les fidèles à l’ordre qu’il leur avait donné de garder le calme et de suivre au pas les proches de la famille. La rumeur avait provoqué des scènes de grande émotion, nécessitant l’intervention des Sapeurs-pompiers.

Massés sur l’esplanade de la zawiya de Khalifa Ababacar Sy, les talibés ne voulaient rien rater de l’évènement, espérant ainsi rendre un dernier hommage à leur guide spirituel. Cependant, certains disciples gardaient la sérénité, se consacrant à la lecture du Coran ou à des invocations.

Dès 20 heures, les policiers avaient commencé à installer leur dispositif en fermant à la circulation des voies menant au domicile du Khalife et en filtrant les allées-venues des passants. Ce cordon de sécurité maintenait la foule à distance respectable de la maison mortuaire.

jeudi 6 décembre 2012

Demba Bâ élu ballon d'or national 2012

L’attaquant sénégalais de Newcastle (élite anglaise), Demba Bâ, a été élu jeudi à Dakar ‘’ballon d’or'' national 2011-2012’’, par la presse sportive sénégalaise, a constaté l’APS. Demba Bâ a obtenu 206 voix à l’issue du vote qui s’est tenu au groupe D-Média. Il succède ainsi à l’attaquant de Fenerbahçe (élite turque), Moussa Sow.

Auteur de 16 buts en 34 matches la saison passée, Bâ est en train de faire un début de saison exceptionnel, en inscrivant 10 buts en 15 matches de Premier League.

Il serait dans le viseur d'Arsenal qui, selon le journal britannique The Sun, aimerait s'attacher ses services dès janvier prochain.

Les rédactions sportives de 33 organes de presse ont porté leur choix sur l’équipe nationale des moins de 18 ans de basket-ball pour le meilleur sportif de l'année.

La judokate Horthense Diédhiou est meilleur sportif 2012.

Pour le titre meilleur footballeur local, la presse sportive a choisi l’attaquant du Casa-Sport, Aliou Coly, avec 230 points.

Grand artisan du sacre en championnat de l’équipe de Ziguinchor, Aliou Coly succède à son ancien partenaire, Stéphane Badji.


- Ballon d’or sénégalais : 1er Demba Bâ (206 points), 2ème Dame Ndoye (129 points), 3ème Souleymane Camara (114 points).

- Meilleur sportif : 1ere Equipe nationale basket garçons et filles des moins de 18 ans (192points ), 2ème Balla Gaye 2 (162 points), 3ème Isabelle Sambou (124 points)

- Meilleur footballeur local : 1er Aliou Coly (230 points), 2ème Ousmane Mané (206 points), 3ème Abdoulaye Diallo (111 points).

mardi 4 décembre 2012

Série noire pour les promoteurs de lutte : Après Luc Nicolaï, Palla Mbengue tombe

Les promoteurs de l’arène sénégalaise traversent un sale temps. Après Luc Nicolaï incarcéré à la prison de Thiès pour l’affaire de la drogue du Lamantin Beach Hotel, c’est son collègue de « Lébougui Productions » qui est rattrapé par une histoire d’escroquerie portant sur 150 millions de FCFA.



Série noire pour les promoteurs de lutte : Après Luc Nicolaï, Palla Mbengue tombe

Palla Mbengue est sur le point d’être conduit à la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Rebeuss. Le promoteur rufisquois est en effet poursuivi pour une affaire d’escroquerie portant sur 150 millions de FCFA par ses associés de la Société Rusfisquoise et Bargnoise de Bâtiment, d’Industrie et de Commerce (SORUBATIC). Ces deniers, selon le quotidien « L’observateur », ont décelé des entorses financières dans la gestion de Palla Mbengue quand il était gérant de ladite société.
 
Après l’introduction d’une plainte de l’avocat de ses associés, Me Pape Jean Sèye auprès du procureur de la République pour escroquerie et faux et usage de faux en écritures publiques et privées, le patron de « Lébougui Productions » se trouve depuis hier lundi au Parquet avec son frère.