jeudi 27 octobre 2011

PARCS DE MOUTONS VIDES, DES BELIERS HORS DE PORTEE:La psychose d’une pénurie refait surface

La Tabaski 2011 approche à grands pas, la pénurie de moutons de l’année dernière risque de se reproduire. Le parc des petits ruminants de Sotiba n’affiche toujours pas le plein de béliers et ceux qui sont là-bas ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Les prix sont élevés. Les éleveurs étrangers et ceux de l’intérieur du Sénégal se font désirer.

Lundi 24 octobre. 15 heures passées de quelques minutes. Le soleil darde ses rayons sur le parc des petits ruminants de Sotiba, dans la banlieue Dakaroise. Les éleveurs sont assis par petits groupes dans des abris provisoires. On note des va-et-vient presqu’incessants de quelques acheteurs et badauds entre les moutons encore disponibles dans le parc. C’est comme si l’on n’est pas à l’approche de la fête du mouton. Un homme d’une quarantaine d’année sort d’un abri, il s’apprête à faire ses ablutions. Bassirou Sow confie : « Il n’y a toujours pas de moutons. Vous le constatez de vous-même. Le parc est quasi vide. La preuve, avec 40.000 ou 60.000 Cfa, il vous sera très difficile de trouver un bon mouton. Les béliers que nous avons ici coûtent entre 70.000 et 150.000 Cfa ou plus ». A la question de savoir ce qui explique cette situation, notre interlocuteur fait remarquer que les éleveurs Maliens se font toujours désirer. Mouhamadou Babou, un autre vendeur de moutons, embouche la même trompette : «Les éleveurs Maliens brillent par leur absence. Vous savez avec l’insécurité qui règne ici et la cherté des aliments de bétail, les éleveurs étrangers attendent les derniers jours pour convoyer leur bétail vers Dakar. S’ils viennent très tôt ils vont dépenser beaucoup d’argents ». En plus, poursuit-il, « ce que les gens ignorent également c’est qu’il n’y a plus d’espace à Dakar surtout depuis la construction de l’autoroute à péage. Toutes ces raisons font qu’ils (les éleveurs) attendent les derniers jours pour venir à Dakar. Et pour l’heure, aucun éleveur qui est là ne peut garantir qu’il n’y aura pas de pénurie de moutons cette année ». En outre, ces éleveurs déplorent le comportement des intermédiaires. « Ils cherchent toujours à avoir un surplus sur le prix réel du mouton », s’offusque-t-on.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire