Le procureur du tribunal des
flagrants délits a requis une peine de deux ans de prison ferme contre
le chroniqueur de l’hebdomadaire Nouvel Horizon, Tamsir Jupiter Ndiaye,
prévenu d’actes contre-nature, coups et blessures volontaires et
détention illégale d’arme.
Matar Diop Diagne, son co-prévenu, poursuivi pour acte contre-nature,
risque un an de prison ferme. L’affaire a été mise en délibéré au
mercredi 24 octobre.
Les faits remontent au mercredi 10 octobre dernier quand un gendarme en
service à l’immeuble où se trouve le bureau Tamsir Jupiter Ndiaye
intervient à l’étage pour mettre fin à une bagarre. Il constate que
Matar Diop Diagne est blessé au bas ventre et avertit les policiers de
la sûreté urbaine.
Sur place, les policiers constatent que c’est à la suite d’une relation
sexuelle entre les deux hommes que l’altercation a eu lieu.
A la barre, les prévenus ont reconnu avoir entretenu une relation
sexuelle dans le bureau de Tamsir Jupiter Diagne le jour des faits aux
environs de 19 heures.
‘’On a eu une relation sexuelle. C’était une situation spontanée. Je
n’ai pas de penchants homosexuels’’, a lancé M. Ndiaye, répondant aux
questions du juge. ‘’J’étais dans un état d’ébriété, je ne sais pas ce
qui s’est passé’’, a-t-il poursuivi.
‘’C’est Tamsir qui m’a appelé, on s’était auparavant rencontré au Rond
Point Sandaga et il est venu me prendre au bas de l’immeuble à mon
arrivée’’, a souligné Matar Diop Diagne qui a confirmé s’adonner à des
pratiques homosexuelles depuis son enfance.
‘’C’est un ami de mon grand-frère qui m’a entrainé dans
l’homosexualité’’ a-t-il ajouté. ‘’Il m’avait proposé de me remettre
100.000 francs CFA après l’acte sexuel mais il a voulu finalement me
donner 5.000 francs’’, a expliqué Matar Diop Diagne.
En ce qui concerne les coups et blessures volontaires, Tamsir Birane
Ndiaye dit Jupiter né en 1970 a nié les faits. ‘’Le couteau qu’on a
trouvé dans mon bureau, je l’utilise pour mon petit-déjeuner quand je
viens tôt au bureau. Je voulais l’apeurer, c’est par inadvertance que
je l’ai touché’’, a-t-il expliqué.
Dans ses réquisitions, le procureur a souligné que les prévenus n’ont
eu aucune difficulté à reconnaître l’acte contre-nature. ‘’Il y a eu le
préservatif et le lubrifiant qui ont été trouvés lors de la
perquisition’’, a expliqué le représentant du ministère public.
‘’Il ne s’agit pas d’homosexualité mais d’actes contre-nature punis par
la loi et par nos valeurs et qui troublent gravement l’ordre public’’,
a affirmé le procureur.
Il a requis deux ans ferme pour Ndiaye pour actes contre-nature, coups
et blessures volontaires et détention illégale d’arme et un an de
prison ferme pour Diagne pour actes contre-nature.
L’avocat de la défense a estimé que le code ne définit pas ce qu’est un
acte contre-nature. ‘’L’élément matériel manque à l’infraction, même
s’ils ont avoué l’acte sexuel’’, a lancé Me Khassimou Touré.
‘’Sa vie n’a pas de sens. Il est mort, il n’existe même plus. Tendez
lui une perche’’, a-t-il demandé au tribunal en sollicitant une
application bienveillante de la loi.
L’affaire a été mise en délibéré au mercredi 24 octobre.
le verdict finale le 24
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